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Les ailes de l'ombre
Embrasant la terre de ses derniers rayons
Mettant le feu incandescent aux paysages
Le soleil a disparu, lentement, de l’horizon
La pénombre s’est étendue sur les rivages
La terre s’est drapée dans les ailes de l’ombre
Telle un mourant dans ses derniers soupirs
Cédant sa vie, malgré lui, à son envie de vivre
Je suis seule, dans ce silence lourd et pesant
Les heures s’égrènent lentement à la pendule
Mornes, tristes à mourir, tournées vers le néant
D’un passé douloureux, suffocant sous la canicule
D’une souffrance brulante, dévastatrice, destructrice
Ne laissant que ruines après le passage du séisme
Il est trois heures du matin : éveillée sans y voir
Les souvenirs tenaces s’accrochent tels les nuages
Dans un ciel d’été tourmenté par la violence de l’orage
Une larme, puis deux, perlent aux coins de mes yeux
Pour se transformer en torrent de montagne, furieux
Ravageur, ne me laissant que désolation et déboires
Les ailes de l’ombre se sont refermées sur ma vie
Nulle lumière ne filtre à travers leur nitescence
Condamnée à vivre dans l’incandescence démunie
Face à un monde cruel, ignorant ce que je subis
Je veille, chaque nuit, avec un espoir immense
De revoir se déployer les ailes de l’ombre effrayante
Pour m’apporter l’apaisement d’une lumière géante.
Il est quatre heures …..
Versdecristal
Que je remercie vivement pour ce beau partage.