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    Voir l'ordinaire

    Photo personnelle

     

     

     

    C’est une histoire simple : un soir, pendant tes vacances, tu faisais le plein d’essence dans une petite station perdue.

    Tout seul, personne autour de toi, que des robots à cartes bleues. Rien de moins poétique qu’une station-service, mais tout à coup tu as remarqué que c’était la tombée du jour, que la lumière était magnifique, l’air tiède et bienveillant.

    Tu as remarqué toutes les petites lumières qui commençaient à s’allumer dans les montagnes alentour.  Et tu t’es retrouvé aspiré dans un autre monde, un monde parallèle à côté duquel tu te trouvais sans le savoir, celui de cet instant banal et ordinaire.

    Ce ne sont ni la beauté ni la bizarrerie qui alors te touchent et t’immobilisent corps et âme. Ce n’est pas ça qui ralentit doucement, jusqu’à l’immobilité, le flot de tes pensées, de tes gestes et de tes projets.

    Tu t’es arrêté parce que cet instant est unique.

    Parce que tu ne reverras plus jamais exactement ce que tu vois.

    Parce que tu ne revivras plus jamais exactement ce que tu vis.

     

    C’est ça, tu as compris : tu t’es arrêté parce qu’a surgi à ta conscience l’essentiel.

     

    Tu es en train de vivre un bout de vie.

    Comment peux-tu oublier ça si souvent ?

    Oublier que vivre est une chance, oublier que chaque instant de vie est un miracle. Gagné sur la nuit, la mort, le néant.

     

    Comment peux-tu oublier ça ?

    N’oublie plus jamais de vivre.

    Maintenant par exemple : relève la tête et continue de regarder autour de toi avec les yeux d’un nouveau-né. Comme si jamais encore tu n’avais vu ce que tu vois.

     

     

    Christophe André

    « Je médite jour après jour »

     

     

    Voir l'ordinaire

     

     

    Extrait de ce livre que j’ai adoré et que je vous invite à découvrir.

    Un manuel de pleine conscience à découvrir, savourer, partager.

     

     

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